BIOGRAPHIE


Dédiée à la peinture depuis 40 ans, Christine Pillot étudie dans les années 1980 aux Beaux-Arts de Toulouse et à la Faculté d’Arts Plastiques de Bordeaux. À 23 ans elle part au Sénégal et va y résider de 1988 à 2008. Durant ces vingt années africaines, en tandem avec Mauro Petroni, elle co-dirige l’atelier « Céramiques Almadies », centre d’art de référence, galerie d’ exposition et atelier de Céramique. Elle y réalise les projets artistiques, commandes de design et de scénographie d’espace. Elle se fait connaitre à Dakar en 1994 lors de son exposition de peintures et de sculptures en terre « Antigravité » à la Galerie 39 de l’Institut Français. Son parcours d’expositions fait voyager son œuvre dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. Utilisant la peinture à l’huile et à l’acrylique, elle explore la technique picturale dans des séries d’abstraction géométrique avec pour fil conducteur le sens cognitif de l’art. A Dakar, enseignante de dessin et arts plastiques au Lycée Jean Mermoz, elle prodigue l’expression artistique avec les patients de l’hôpital psychiatrique de Fann, puis avec les enfants des rues dans le cadre du Samu Social.

Elle vit aujourd’hui à Bordeaux, dans un espace qui abrite son atelier et une partie de ses œuvres. La couleur, la lumière, la genèse évolutive liée au corps dans l’espace-temps s’y retrouve au cœur de sa souffrance artistique et philosophique. Depuis 2019, elle s’est consacrée aux variations de la couleur Indigo. Son travail est représenté par la galerie Art’Gentiers à Bordeaux et Nebbam Gallery à Bologne. Entre 2023 elle part au Sénégal dans le cadre d’une résidence artistique au bord du fleuve Sine-Saloum où elle réalise une nouvelle série Indigo, présentée à la Maison Eiffage pour la 11e édition du Partcours à Dakar sous le commissariat de Theo Petroni. Puis une résidence à Knysna en Afrique du Sud, invitée par la Saffca Southern Africa Foundation For Contemporrary Art, à la suite de laquelle elle commence une recherche de palettes monochromes décomposées en variations nuancées, évoluant de l’ombre et la lumière, avec pour thème les éléments fondamentaux de la nature : terre – eau – ciel – air – univers.     

Son travail figure dans plusieurs collections nationales et internationales.


EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection)

2024   INDIGO / Galerie Nebbam Bologne 

2023 Entabeni Farm Knysna, Restitution de la résidence (SAFFCA, Fondation sud-africaine pour l’art contemporain)

2022-2023 INDIGO, Maison eiffage – Partcours , Dakar Sénégal

2022 « Absolu Indigo », galerie Art’gentiers – 33000 Bordeaux

2021 « Indigo », à Maison Galerie Laurence pustetto, 33500 Libourne

Exposition personnelle 2020, Maxwell-Baynes – Christie’s International Real Estate – 33000 Bordeaux   

2020 « Now is Gone », à L’artichaut, 33000 Bordeaux

2020 Inauguration atelier Chris Pillot – 33000 Bordeaux

2019 Galerie Laboratoire BX, «Maintenant est parti» – 33000 Bordeaux

2018 Cours Clémenceau « Parcours Clémenceau » Cours Clémenceau – Bordeaux

2017 LAMÀC , « Tissage » – Paris

2016 Hôtel de Sèze, « Tissages » – Bordeaux

          Cour Mably, Salle capitulaire – Bordeaux

2014 Salle capitulaire cour Mably – Bordeaux

2013 Antiquaires « Le Passage » Place Saint-Michel – Bordeaux

2012 Atelier Céramiques Almadies, Dak’Art OFF 2012 – Dakar

         « Dandé », portraits au Pays Bédik du Sénégal – Galerie MC2A Bordeaux

2009 Kulturaus Niederanven – Luxembourg

2008 ShowRoom Ford, Dak’Art OFF 8e édition – Dakar

2006 Atelier Céramiques Almadies, Dak’Art OFF 7e édition – Dakar

2005 Espace Iroko – Dakar

2002 Institut Culturel Français – Nouakchott

         Ambassade du Luxembourg – Pékin

2000 Atelier Céramiques Almadies – Dak’Art OFF 4e édition – Dakar

1994 Institut Culturel Français, « Antigravité » – Dakar

EXPOSITION PERSONNELLE (sélection)

2024 AKAA Also Known As Africa, représenté par Galerie Art’gentiers Carreau du Temple Paris.

2023 BAD + , Galerie Art’gentiers 33000 Bordeaux

2022 BAD+, Galerie Art’gentiers 33000 Bordeaux

2022 Galerie des Art’Gentiers, Exposition « Symbiose(s) » – Bordeaux

Forum des Arts et de la Culture 2019, « Au fil du temps », avec Roman Opalka , Thomas Dejeammes , Benoit Lacou , Richard Mc Guire , Magalie Darsouze , Laurent Valera , Vincent Vallade – Talence

2018 Espace Sain-Rémi, « Exposition 3/1 », La spirale, benjamin Monteil, Magalie Darsouze – Bordeaux

2016 Centre d’Interprétation pour l’architecture et le Patrimoine (CIAP) – Bordeaux

2015 « Le nouveau Saint-Michel », portrait des commerçants du quartier, la Spirale – Bordeaux

2010 Galerie Beim Engel, « Rencontres », avec Sigrún Ólafsdóttir – Luxembourg

           Larcadegallery « Arbres » avec Laure Molina, – Paris 75003

           Sophia Antipolis – Nice 2007

2005 Siège de Eiffage Sénégal, Dak’Art OFF 6e édition avec Soly Cisse, Ndary Lo, Marc Montaret, Samba Fall, Claire Kane – Dakar

          Galerie Le Manège, « Création contemporaine au Sénégal », inauguration de la avec 24 artistes – Dakar

2004 Galerie Rotworowski, avec Jan Pamula – Cracovie

          Galerie du Manège, « La conquête de l’espace », avec N’Dary Lo – Dakar

2002 Atelier Céramiques Almadies Dak’Art OFF 5e édition – Dakar

           Espace Saint Jérôme, avec Soly Cissé , Moussa Traoré, Bruno Campagnie – Toulouse (FR)

2001 Atelier Céramiques Almadies, « À l’atelier » – Dakar

2000 « Dans la Crypte », 12 artistes sénégalais pour le Jubilé – Crypte de la Chatédrale de Dakar

1999 Galerie Beim Engel, avec Mauro Petroni, Romain Hoffmann – Luxembourg

          Atelier Céramiques Almadies, avec Soly Cissé, Matthias Pfeiffer, Moussa Traoré, Mauro Petroni – Dakar

1998 Galerie Spazio S. Carpologie – Milan

1988 FRAC, Musée des Augustins – Toulouse

RÉALISATION POUR L’ESPACE PUBLIC  

2015 Mairie de Saint Augustin Œuvre Urbaine « Pixels dans le paysage » – Bordeaux

RÉALISATION DESIGN ET ARCHITECTURE 

1989-2008

Maquettes design et architecture pour espaces privés et publics de l’ Atelier Céramiques Almadies – Dakar                

2001-2006 Eiffage Sénégal, Scénographies (75 ans et 80 ans de présence de l’entreprise), Dakar – Sénégal

RÉSIDENCES / PERFORMANCES / ATELIER

2023 – Août / octobre – Knysna – SAFFCA – Afrique du Sud

2023 – Aout / octobre – Sine Saloum – Sénégal – préparation exposition Partcours 11 ème Ed. .

2017 École ECV Chartrons, Atelier « Trou Noir » – Bordeaux

2013 Résidence et rencontre « jeunes publics » pour l’Opus 13.1/LHC de J. BAJES I RUBI , Création numérique & Live Painting

avec Proxima Centauri – Rocher Palmer, Cenon

2011 « Inoui », Chris Pillot & Luma Luma, Live Painting – Luxembourg

2010 Imprimerie Boucherie, Live painting avec Christian Vieussens et Luma Luma – Bordeaux

2009 Kulturaus Niederanven, Chris Pillot & Luma Luma – Luxembourg

Mesa verde, Chris Pillot, Edgar Kohn & Luma Luma – Luxembourg

ACQUISITIONS

2014 Artothèque de Beychac et Caillau – Région Aquitaine

2006-2010 Collection Eiffage Sénégal – Dakar

2000-2017 Fondation Jean-Paul Blachère pour l’Art Contemporain – Apt  

MÉDIAS :

1994 RTS Radiodiffusion Télévision Sénégal, émission esquisse et création.

2016 France Bleu Gironde, Émission place des grands hommes.

MESURES DES COURTS :

2019 Court métrage (3min) réalisé lors de l’exposition Now is Gone , par Anja Lüdcke

2017 Court métrage (8min) réalisé par Anja Lüdcke & Anna Labarre © An’Art Lab 2017

2020 Court métrage (5mn) réalisé par Anja Lüdcke pour INDIGO

DÉMARCHE ( Virgnie Baro – Galeriste)

En regardant une toile de Chris Pillot, on peut supposer que celle-ci a été préméditée, calculée tant que les formes, les lignes sont parfaitement maîtrisées. Or le processus créatif de la plasticienne s’inscrit à l’exact opposé de cette impression. Concevoir une chose revient, pour l’artiste, à l’avoir déjà achevé. Et ce qui est achèvement ne l’intérêt plus, l’ennui s’installe. La peintre est animée par un besoin permanent de se surprendre. Aussi, elle s’efforce d’évacuer toute projection et s’inscrit dans l’évidence de l’instant. Elle adopte une posture paradoxale : faire sans savoir ce qu’elle fait et apprendre de cette figuration. Le faire premier sur la raison. Un geste mécanique, répétitif induisant un automatisme l’extrait de sa pensée pour se laisser guider par l’intelligence de la main. Une concentration intense et une confiance en son intuition se mettent en place. L’acte est fondateur de changement. Faire c’est modifier un passé déjà inscrit sur la surface, tout en construisant un possible futur matérialisé par un territoire encore à explorer. Lorsqu’elle peint, la plasticienne embrasse passé/présent/futur, les enregistre sur la toile, de sorte qu’espace et temps ne font plus qu’un. Chris Pillot peint comme on tisse : dans une accumulation successive de lignes qui se drapent, ondulantes sur la toile. La forme, à la fois abstraite et graphique, est générée par une force vibratoire, une conscience simultanée de son intériorité et de sa présence au monde. Celles-ci engendrent des similitudes avec la nature et son étude (la science) : paysage raviné par l’eau, carte topographique, phénomène atmosphérique, spectre chromatique, visualisation de codages, forme organique… C’est ainsi que l’énergie émanant de la nature, la traversée pour resurgir dans sa peinture. Un principe de dualité est exclusivement à l’œuvre dans son travail. Le vide n’existe que par sa proximité immédiate avec le plein constitué de lignes. À eux deux ils structurent la surface picturale. L’exploration des limites de la toile génère, quant à elle, une œuvre mouvante qui tend vers l’infini, comme si elle voulait se répandre au-delà de son support. L’espace, le temps, le matériel dont l’artiste dispose à un moment donné, les événements survenus, induisent une toile lâchée ou au contraire contenue. Elle est le reflet direct d’un contexte, d’un état physique et mental. De même, sa palette de couleurs trouve ses origines du côté de sa grand-mère polonaise qui utilisait, dans ses travaux de couture, des teintes extrêmement vives et lumineuses. Comme le reste, une couleur est sélectionnée dans l’évidence de l’instant et non à la suite d’une réflexion. Le rayonnement coloré qu’elle provoque sur les espaces vides suscite, chez Chris Pillot, une véritable jubilation. L’artiste travaille dans un acharnement méticuleux à la construction de surfaces au sein duquel nous plongeons pour aller à la rencontre de sa propre exploration.